PAROLE DE SINGE
de Georges de Cagliari
Face à un public d’adolescents et d’adultes, cette pièce a pour objectif de réfléchir à l’alcoolisme vécu dans les familles ou en société, mais aussi à l’alcoolisation de fin de semaine pratiquée par les jeunes eux-mêmes.
Le choix d’aborder l’alcoolisme parental et de le poser, permet aux jeunes qui en sont directement victimes, de le verbaliser et donc d’échapper au sentiment de honte qui souvent les assaille, de découvrir les moyens d’y faire face et parfois d’aider à le résoudre. Il pose aussi, l’alcoolisme comme une véritable toxicomanie pouvant être soignée, et en tout cas justifiant qu’on ait à son égard un maximum d’informations afin d’accompagner et d’orienter les personnes sans jugement.
La consommation occasionnelle de fin de semaine des jeunes est de nature très différente. Sa finalité est de « se casser » et là, la démarche est très proche d’une prise de drogue ponctuelle. Nous soulignons dans la pièce la multitude de comportements à risques que cette imprégnation alcoolique peut comporter (accident de la route, violence, abus sexuels, voire risques de contracter des maladies sexuellement transmissibles…).
« Parole de singe » aborde tous ces thèmes dans une pièce rigoureusement construite, appuyée sur l’expérience d’associations œuvrant depuis longtemps sur le terrain et sur des documents émanant des services de santé. D’expérience, nous avons constaté combien les jeunes sont réceptifs et avides de débattre, alors même qu’une pudeur sociale très marquée les empêche d’en formuler clairement la demande.
Résumé de la pièce
« Fini, juré, je ne boirai plus », cent fois Armand a entendu son père promettre cela à sa mère. De scènes de ménages en violence, la désagrégation familiale s’accroît, bien qu’André oscille sans cesse entre les tentations et la volonté de s’en sortir.
Il sera peut être aidé par Mélanie, qui pour l’avoir vécu et s’en être sortie sait jusqu’où peut aller l’alcoolisme au féminin.
Armand, le fils d’André voit autour de lui ses camarades « se casser », comme ils disent dans des beuveries de week-end où sous l’emprise de l’alcool le pire peut s’accomplir et tous les risques se concrétiser.